Stockholm la capitale écolo

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Comme objection adressée aux écologistes, on entend souvent dire que c'est utopique, que c'est "bon pour la campagne", qu'en ville on ne peut pas faire grand'chose, que les bobos se donnent bonne conscience. Certains pensent que les gestes écolos des individus sont une goutte d'eau et sont inutiles et disent en même temps qu'on ne peut pas non plus espérer du collectif qu'il bouge (trop de vieilles habitudes, trop cher, n'intéresse pas tout le monde, etc.).

Or on sait bien que pour que les choses bougent, il faut deux conditions. Tout d'abord qu'il y ait une bonne frange d'individus sensibilisés et demandeurs et ... du courage politique s'incarnant dans des prises de décision, des choix, du volontarisme.

On sait que les pays dits du Nord sont bien plus avancés que nous, Français, sur les questions environnementales, que ce soit dans les assiettes que dans les constructions parce que culturellement et politiquement des choix ont été faits et assumés.

L'exemple est patent avec celui de Stockholm qui vient d'être désignée première capitale européenne de l'environnement 2010.

En 20 ans, la capitale suédoise a réduit de 25 % ses émissions de gaz à effet de serre. La mise en place d'un péage urbain incite les gens à utiliser les transports collectifs, près de 8 foyers sur 10 sont raccordés au réseau de chauffage urbain, lui-même alimenté à 70 % essentiellement par du bois.

Un quartier entier de la ville, Hammarby Sjöstad, où vivent 25,000 personnes est en quasi autarcie énergétique ; les eaux de pluie sont récupérées et réutilisées, la chaleur des eaux usées est captée par des pompes à chaleur, les déchets ménagers sont quasiment tous valorisés.

3e ville de Suède, Malmö est également un modèle de ville durable et pourtant c'est une ville qui revient de loin (perte d'emplois, tissu industriel déchiré, départ des habitants). La ville, par ses efforts, ses choix, est de nouveau vitalisée et attirante aussi bien pour les entreprises que pour les résidents. Elle produit même la moitié de l'énergie solaire de Suède !

Dans ces 2 cas (comme dans d'autres) il ne s'agit pas uniquement de "reverdir" une ville ou certains de ses quartiers. Il y a en amont une véritable pensée écologique de la ville, avec un souci de ne pas diluer le tissu urbain, mais au contraire de le resserrer plutôt, de mixer les lieux de vie et les lieux de travail ou de service, tout simplement pour limiter les déplacements des gens et donc diminuer l'usage de la voiture ou de transports en commun polluants.

Cela coûte plus cher certes, mais au final les gens ne sont-ils pas plus heureux et mieux dans leur corps et dans leur tête ? 

Sources : Décisions durables, dec 09-janv 10 et terraeco, janv 2010

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Comments

[Nathalie]

Merci de cette information, ça fait du bien de voir qu'il y a des pays qui bougent.